Enfin un safari éco responsable : rencontre-avec-une-creatrice-sud-africaine

Parce que la communauté des plus Beaux jouets du Monde rassemble au-delà des jouets et au-delà des parents, Charlotte, jeune femme engagée, a profité d’un stage en Afrique du Sud pour dénicher une créatrice passionnée. Voici le portrait qu’elle brosse.

« En voyageant en Afrique du Sud, assurez vous que vos bottes soient vides avant de les enfiler… Car des grenouilles peuvent s’y abriter ! Les singes et les babouins sont effrontés et adorent la nourriture. Lors d’une fête d’anniversaire à laquelle je participais, un grand babouin est descendu de l’arbre.  Il a volé le gâteau des enfants. Il a retiré les bougies et l’a mangé tout entier. »

Des jouets et des créations d’Afriques du Sud

C’est l’histoire que Jodi – créatrice de The Rock Paper Scissors – a voulu raconter à nos petits français pour les faire voyager au cœur de la merveilleuse et parfois maligne faune sud africaine. Eléphants, zèbres, springboks, autruches, singes, babouins, tortues, lapins sauvages tels que le daman du Cap. Et bien d’autres encore… Cette faune est une source d’inspiration pour petits et grands.

The Rock Paper Scissor, une marque née au Cap

Elle a son stand dans un marché d’artisans créateurs, The Watershed, situé au V&A Waterfront, quartier très touristique de la ville.

En nous promenant dans cet espace de rayonnement de l’artisanat sud-africain, nous avons été interpellées et charmées par un étalage de créations plus colorées les unes que les autres.  Nous avons échangé avec Farie, vendeuse de la marque. Enthousiasmées par cette rencontre allègre, on a voulu en savoir plus.

Un univers créé à partir d’une vision d’enfant

Lorsqu’on lui demande ce qui l’inspire, voici ce que Jodi nous répond.
« J’ai réalisé que les enfants sont les êtres les plus créatifs et j’aime la façon dont ils colorient sans règles. J’ai commencé à jouer avec de petite chutes de tissu offertes par un important fabricant de vêtements. Je colorais mes imprimés de wax en reproduisant les fleurs audacieuses que l’on trouve dans la province du Cap-Occidental, au cœur de sa végétation dénommée fynbos. Les enfants adorent les combinaisons aléatoires et farfelues. »

Certes, nous ne vous parlons pas ici de jouets. Mais les couleurs et les formes que l’on retrouve chez The Rock Paper Scissors peuvent divertir autant que beaucoup de petits objets.

Quant à la coupe de ses robes, c’est « à la main et les yeux plissés pour plus de précision » que Jodi travaille. « Sans patron ni modèle, j’improvise » nous dit-elle. C’est parce que les enfants sont tous différents que la créatrice tient à produire des vêtements aux tailles et aux formes variées.

Pour ce faire, elle récupère dans des usines les étoffes qui l’intéressent, elle chine des morceaux de tissu vintage et n’hésite pas à se servir de nappes brodées ou de vieux rideaux qui rendent chacune de ses robes bien garnie, détaillée et unique. Soucieuse de ne rien jeter et de réduire ses déchets au maximum, elle invente des sacs (en bandoulière ou à dos) et des poupées, avec les petits bouts de tissu restant.

Engagée depuis toujours dans le textile pour enfants, Jodi bouillonne de créativité

Elle propose aujourd’hui robes, jupes, débardeurs, bobs, tabliers, poupées, sacs et gros coussins que l’on rêve de pouvoir essayer

Pour autant, elle ne compte pas s’arrêter là. Elle nous a confié sa volonté d’élargir sa collection avec d’autres pièces d’originales dérivées de l’univers de l’enfance. Robes de fée, diadèmes ou encore capes de velours. Elle envisage également de dessiner des jupes pour adulte.
« Une fois dedans, on se sentira comme Cendrillon lorsqu’elle a enfilé ses souliers de vair ».

Rock it girls ! Une créatrice engagée

The Rock Paper Scissors emploie des femmes vivant dans des circonstances difficiles. Celles-ci travaillent depuis chez elles car bien souvent, il leur est financièrement impossible de faire garder leurs enfants. Jodi découpe elle même puis dépose la matière chez ces couturières ingénieuses. Chacune constitue un maillon de la chaîne jusqu’au produit fini.

Jodi participe ainsi au développement des compétences et de la créativité d’une communauté locale qui lui est chère et au rayonnement d’un véritable savoir-faire. Ces petites mains – toujours dans l’ombre et parfois oubliées des touristes du V&A Waterfront – constituent le ferment de la marque.

Elle nous raconte que cette entreprise fonctionne bien dans la mesure où elle ne vise pas une production industrielle. Aujourd’hui, Jodi adore ce qu’elle fait et ses clients sont ravis. Finalement, son crédo lui colle à la peau : « fais maintenant ce que tu peux, avec ce que tu as ».

 

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