Non non non, collectionner des poupées n’est pas un passe temps étrange ou d’une autre époque … ce n’est juste pas (encore) une passion française. LPBJ lèvent le voile sur le monde mystérieux des poupées de collection. Si vous faites un tour sur Instagram ou que vous franchissez le Rhin, vous croiserez souvent ces petites personnes en miniature… Tour à tour grognon, boudeur, souriant ou mutin leurs minois ne peuvent laisser indifférent. Une peu de douceur et de fantaisie est toujours bon à prendre.
Mais ce qui nous a passionné surtout chez Les plus Beaux jouets du Monde ce sont les prouesses d’artisanat et les secrets de fabrication mis en oeuvre pour créer ces poupées de rêve à collectionner… on est bien loin des moules en plastique et de la production de masse asiatique. Ecoutez plutôt …
Pas de poupée sans de belles joues roses et un joli teint… de porcelaine ?
Nous vous avions promis de revenir pousser la porte des ateliers de la fabrique de nos poupées allemandes Käthe Kruse. C’est désormais chose faite. Cet article sera illustré de peu de photos … secret de fabrication oblige. Les visages des poupées de collection sont fabriqués en tissu imbibé en plusieurs couches de liants fins et lisses. Le tissu imprégné est ainsi poussé dans des moules.
Un moule par famille de poupée. Puis séché et poncé soigneusement. Vous reconnaîtrez ces poupées à ce qu’elles n’ont pas la peau totalement lisse. Et surtout leur tête ne peut pas pivoter sur leur corps. Sinon, on utilise un matériau un peu mystérieux : le polesterol. Une formulation chimique proche du latex inventée par le gendre de Käthe en personne. Les poupées de collection Käthe Kruse ne sont donc pas en porcelaine… on vit avec son temps. Mais on reste bien loin encore des plastiques bas de gamme made in China.
Des yeux de biche ou un regard rieur, on vous livre un secret : comment reconnaître les poupées Käthe Kruse à un tout petit détail qui fait la différence
Chaque poupée, une fois façonnée, passe au maquillage. Un artiste peintre dessine puis peint la bouche et les yeux. Puis, il applique le fameux rouge aux joues qui leur donne une si jolie mine.
La peinture utilisée est à base d’huile… La profondeur et la vivacité du regard sont un point essentiel qui donnera tout son attrait à la poupée…
Sept étapes sont nécessaires à la mise en couleur des yeux des poupées Käthe Kruse. Pupilles et iris sont peints successivement et avec patience. La touche finale, et essentielle, est l’application d’un petit point de lumière blanche pour l’aspect naturaliste du regard. Et le fameux secret qui vous permet d’identifier chez tout antiquaire ou collectionneur une véritable poupée Käthe Kruse : le petit point rouge à l’angle interne des paupières. Une fois peintes, les poupées sont vernies pour stabiliser le travail de l’artiste.
Une bonne coupe et une coiffure soignée … ces poupées sont décidément des enfants modèles
Les poupées de collection Käthe Kruse ont le corps bourré de crin, de poils de daims (!) ou de son. Imaginez le travail pour rembourrer un à un chaque doigt de ces petites mains miniatures !
Elles portent aussi de vrais cheveux. Comme les fabriquants de vraies perruques, les artisans de la fabrique se fournissent en cheveux naturels d’origine asiatique. Ils sont ensuite déteints puis frisés. C’est alors qu’interviennent de véritables artistes tisseurs, qui nouent une à une chaque mèche de cheveux sur un tissu fin qui sera ensuite collé sur la tête de chaque poupée. La coiffure des poupées les moins chères est réalisé à partir d’une bandelette de ces même cheveux enroulée sur elle-même. Si vous voulez connaître la qualité de ce que vous achetez, écartez les mèches et regardez à quel type de travail de coiffure vous avez affaire. La poupée est ensuite confiée à une équipe de coiffeurs professionnels qui tressent, coiffent, frisent et peignent chaque modèle.
Vous comprendrez alors que même si ces poupées sont fabriquées en petite série, chaque exemplaire des Tina et ses amies sont en réalité uniques.
En avant pour le défilé de mode !
Vous imaginez bien que nos petites poupées sont ensuite vêtues par les meilleurs couturières possibles. Tissus de qualité, coupes originales on suit la mode allemande classique. On reste aussi fidèle aux évocations de costumes traditionnels. Culotte de peau ou baskets à l’américaine, les Käthe Kruse ont l’embarras du choix.
Sachez aussi que les collectionneurs ont leur mot à dire. Qu’ils soient allemands, autrichiens ou japonais et américains. En effet, chaque nouveau modèles de la petite Maemele par exemple, une poupée traditionnelle de la marque depuis les origine, est le fruit de longues discussions avec les collectionneurs qui font remonter leurs demandes : à qui veut une robe printanière, une costume d’hiver ou une tenue bavaroise …
Les poupées bien entendu, ne peuvent allez nu pied… c’est là qu’intervient un artisan qui exerce un métier de rêve à notre avis : cordonnier pour poupée ! Chaque paire coûte 40 euros à elle seule. Les repasseuses soignent les finitions et les poupées rejoignent les fameuses « red boxes », leur écrin avant de rejoindre les maisons des collectionneurs qui les attendent avec impatience.
Les poupées de collection coûtent cher, vous comprenez maintenant pourquoi. Quel somme de travail chaque exemplaire représente et quels type de métiers et d’artisanat elles continuent de faire vivre.
Chaque année la marque présente une quinzaine de nouveaux modèles au Salon International du Jouet de Nüremberg. Les collectionneurs se pressent sur le stand pour découvrir les nouvelles éditions et les mises en scène concoctées par l’équipe.
Acheter un baigneur ou une poupée de la ligne commerciale Käthe Kruse chez Les plus Beaux jouets du Monde, contribue à financer et à faire vivre cette filière si atypique et attachante des poupées de collection. C’est s’engager pour soutenir une maison fondée par une des trois première fabricante de poupées pour enfant en Allemagne avec Marion KAULITZ and Maragarite Steiff.
PS : vous êtes connaisseur ou collectionneuse et vous souhaitez compléter ou préciser des points de cet article n’hésitez pas … nous flânons souvent sur les sites de passionnés et de passionnées et découvrir les mille et unes anecdotes liées à chaque modèle et maison nous passionne !
